Influenza aviaire, la France place son territoire en niveau de risque « élevé »
Alors qu’un premier foyer d’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) en élevage a été décelé dans le Morbihan fin novembre, et que la dynamique d’infection en Europe se poursuit, le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire, a pris la décision d’élever à son maximum le niveau de risque épizootique.
La fin de l’année 2023 ressemble donc aux années précédentes malgré la campagne de vaccination nationale contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP) ciblée sur les canards d’élevage qui a débuté en octobre 2023, une source d’espoir pour les éleveurs amateurs de volailles de races.
Cette décision prise ce 4 décembre 2023 a un impact réglementaire immédiat sur nos élevages. Les mesures de prévention sont ainsi renforcées sur l’ensemble du territoire national :
- Claustration ou protection par des filets des oiseaux détenus dans des établissements de moins de 50 volailles ou des oiseaux captifs (basses-cours, zoos) ;
- Mise à l’abri et protection de l’alimentation et de l’abreuvement des oiseaux dans les établissements détenant plus de 50 volailles ;
- Interdiction des rassemblements de volailles et oiseaux captifs ;
Pour autant, comme nous l’avions indiqué dans le communiqué du 28 septembre dernier, l’arrêté du 25 septembre 2023 (parution au journal officiel le 28 septembre 2023), fixe de nouvelles règles complémentaires relatives aux mesures de surveillance, de prévention, de lutte et de vaccination contre l’influenza aviaire hautement pathogène (IAHP), en particulier à destination des rassemblements de volailles et d’oiseaux captifs :
En résumé, par dérogation, sont autorisés :
a) Les rassemblements de volailles et d’oiseaux captifs appartenant à des espèces listées en annexe I du présent arrêté ;
b) Les rassemblements d’oiseaux captifs détenus de manière systématique en volière sans contact avec l’avifaune sauvage ;
c) Les rassemblements de volailles et d’oiseaux captifs autres que ceux visés en points a) et b), si les détenteurs participant effectuent un dépistage virologique 72 heures avant le transport vers le lieu de rassemblement. Ces résultats sont transmis aux préfets du lieu de détention des oiseaux et du lieu de rassemblement.
Le point b) concerne directement les volailles de races, et doit donc permettre le déroulement des expositions avicoles, peu importe le niveau de risque, dès lors que les animaux exposés n’ont pas été en contact avec l’avifaune sauvage dans les semaines précédentes. Autrement dit, dès lors que les mesures de confinement sont strictement respectées, les volailles de races peuvent être exposées à la dernière condition que la dérogation soit acceptée par les directions départementales de la protection des populations (DDPP) de chaque département.
La Fédération Française de Volailles est en contact ces jours avec le ministère de l’Agriculture et de la Souveraineté alimentaire afin d’obtenir le protocole officiel permettant d’appliquer l’arrêté du 25 septembre 2023 dans les meilleures conditions.